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REGISTRES D
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nostred, ville : ce que nous vous prions fere, et de tenir la main qu'il en sorte quelque bon effect ; nous faisant en cela de plus en plus parroistre vostre bon zelle et affection, suivant ce qui sera proposé et faict entendre en laditte Assemblée par le s1' Evesque de Paris'1), auquel nous avons faict bailler instruction pour cest effect, et nous remettant à ce qu'il vous en dira de nostre part, nous ne vous ferons la presente plus longue.
"Donné à Sainct Germain en Laye, le xv0 jour de Febvrier 1574."
"ll suffira que vous Prevost et deux de vous Es­chevins, appellez lesdictz trois ou quatre bourgeois, vous trouviez en laditte Assemblée pour l'effect sus­dict. "
Ainsi signé: "CHARLES". Et au dessoubz : « Pinart n.
Et au doz :
A noz trés chers et bien aînez les Prevost des Mar­chans et Eschevins de nostre bonne Ville de Paris.
treditte Maison, affin qu'ilz ayent occasion de vivre politicquement et sans aulcune foulle sur nos-tredict Peuple, comme nous esperons par le bon ordre que nous y avons donné et que voullons fere garder.
«Et pour ce que, à cause desdittes aliénations, nous nous trouvons court et sans moyen de satif-fere à noz autres despences, nous avons advisé de fere une Assemblée en la salle Saint Loys de nostre Pallais àParis, pour regarder de quels moyens, plus doux et gracieulx et qui seront pour moins charger nostre Peuple, l'on pourra s'aider pour rachapter les­dittes aliénations qui ont esté faittes par la neces­sité du temps, et adviser aussy en lad. Assemblée, en attendant que ledict rachapt soit faict, de quoy nous nous pourrons aider pour entretenir nostre estat;
ct Vous ayant choisiz et esleuz, congnoissant vostre grande affection au bien de nostre service et aussi au soullaigement de nos subjectz, pour estre de ceulx que nous desirons qui se trouvent toujours en icelle Assemblée, y appellant avec vous trois ou quatre des principaulx et notables bourgeois marchans de
CCL. — [Idem. Lettres de la Royne Mere.]
Données le i5 février 1574. (Fol. 344 r°.)
Messieurs, c. Vous verrez tant par la Lettre, que le Roy Monsieur mon Filz vous escript, que ce que vous fera enten­dre de sa part le sieur Evesque de Paris-1', la neces­sité en quoy sont ses affaires : qui me gardera en­trer à vous en fere plus particulliere declaration, mais seullement vous veux je prier qu'en l'Assemblée qui se va fere pour regarder les moyens de rachapter ce qui a esté alienné par la necessité du temps, et pour en attendant ce rachapt, adviser aussy de quoy l'on se pourra ayder pour entretenir cest estat, vous vous esvertuiez de vostre part à y trouver et amener les meilleurs et plus gracieulx expediens qu'il vous
sera possible, selon que le desire le bien des affaires et service du Roy mondict Filz, et que je sçay que vous y avez une fort bonne affection.
"Priant Dieu, Messieurs, vous avoir en sa saintte garde.
t Escript à S1 Germain en Laye, le xv0 jour de Feb­vrier 1574."
Signé: "CATHERINE". Et au dessoubz : "Pinart".
Et au doz est escript :
A Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de la bonne Ville et Cité de Paris.
O "Le sr Evesque de Parisn : Pierre V de Gondi, tenu en grande faveur par Catherine de Médicis, en raison de son origine flo­rentine. Pierre de Gondi fut l'aumônier-chancelier de la reine Elisabeth (voir ci-dessus p. 100, col. 2 et note 7), pourvu de plusieurs bénéfices, évèque de Langres (i566-i568), conseiller privé du Roi, ambassadeur extraordinaire auprès de la Cour de Savoie et du Saint-Siège, cardinal (janvier 1587). Ce prélat siégea sur le trône épiscopal de Paris depuis le 9 mai 1568 jusqu'au milieu de mars 1616, qu'il mourut à l'âge de quatre-vingt-quatre ans. — La dignité épiscopale, puis archiépiscopale, de Paris devait rester daus la famille de Gondi pendant près d'un siècle (1568-1662).